Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un salarié français sur deux serait en détresse psychologique

Près de la moitié des salariés (48 %) se déclare en détresse psychologique, une hausse de quatre points depuis la dernière enquête en février du cabinet Empreinte Humaine en partenariat avec OpinionWay. Pour 17 % d’entre eux, il s’agirait d’une détresse psychologique élevée. Burn-out, tentatives de suicide et dépression sont autant de maux qui touchent différentes catégories de travailleurs, révélant une détérioration générale de la santé mentale au sein des entreprises. Derrière ces chiffres se cachent des réalités délicates, des conséquences profondes, mais aussi des opportunités d’action cruciales. Faisons le point.

Dépressions liées au Travail : un risque croissant, un impact différent selon l’âge

Les dépressions liées au travail se multiplient, avec 32 % des salariés exposés à un risque de burnout, dont 12 % en burnout sévère. Le nombre de tentatives de suicide ou de suicides dans les entreprises, signalé par un quart des répondants, témoigne de l’ampleur de ce mal-être.

Le rapport met en évidence une disparité marquée selon les tranches d’âge. Les catégories les plus à risque de développer un trouble mental sont les moins de 29 ans et ceux âgés de plus de 60  enregistrant une augmentation de 32 points. L’allongement de l’âge de départ à la retraite semble jouer un rôle crucial dans cette détérioration.

Les conséquences se traduisent par une hausse des arrêts maladies, avec 27 % des salariés y ayant recours en 2023. Les motifs sont variés, allant de la récupération psychologique d’un travail trop intense à la démotivation. L’intensité de la charge de travail et la qualité de vie au travail émergent comme des éléments centraux influençant l’absentéisme.

Des difficultés à prendre des congés

Cette charge de travail accrue est un dénominateur commun, avec 7 salariés sur 10 la jugeant supérieure à celle d’avant la pandémie. Cette situation rendrait même difficile la prise de congés pour 4 salariés sur 10.

L’effet du télétravail sur la santé mentale

Le télétravail, adopté massivement pendant la crise sanitaire, a apporté des avantages tels que la réduction du temps de transport, mais a également introduit une charge de travail supplémentaire pour la moitié des télétravailleurs.

Les salariés pointent du doigt l’absence de stratégie des entreprises en matière de bien-être au travail. Pour 8 sur 10, la politique de vie au travail ne serait pas assez stratégique, voire s’oppose à leur bien-être. Le manque de reconnaissance, une mauvaise répartition des charges de travail et l’absence de référent pour traiter les problèmes de mal-être sont également regrettés.

La nécessité d’actions concrètes

La mise en place de stratégies de prévention pourrait non seulement améliorer la santé mentale des salariés mais aussi contribuer à résoudre les problèmes de recrutement et de fidélisation. Le constat est clair : négliger la santé mentale des employés expose les entreprises à un risque accru de départ et de désengagement.

pour aller plus loin : nos supports de prévention

notre offre de service

Découvrez également